Un vieux grenier plein de trésors, qui renifle la naphtaline. Mais cette naphtaline hume la modernité avec douceur et poésie. Entrez dans un univers poétique et imaginaire peuplé de sons cristallins qui n’en font qu’un : celui de l’exposition Mécaniques Poétiques aux Champs Libres.
Plongés dans l’obscurité, on avance à pas feutrés sur la moquette rouge. L’esthétique clairement baroque nous plonge dans une atmosphère steampunk de bois, de métal et d’objets numériques sous l’œil vigilant des méduses transmusicaliennes.
Dans cette expo, on trouve :
– des objets hybrides sous l’éclairage de poursuites, comme posés du coup sur des cercles rouges.
– de grands tableaux de danseuses en tutu, créatures imbriquées dans des mécanismes ou enlevées dans les airs par des montgolfières
– des illustrations – tableaux imaginaires – où faune et flore se mêlent entre insectes et tentacules
Chaque objet est présenté : un petit nom évocateur à lui seul de voyages imaginaires. Un mode d’emploi en quelques lignes et à vous de jouer au magicien fabricant de sons et d’images ! On entre alors, comme un explorateur autodidacte, dans un monde d’automates, de machines à coudre ou à tisser, de bicyclette de grand-papa, de cages à oiseaux, de chambre-photographique, de téléscope, de polyphon, de flacons de pharmacie, de baromètres…
Des objets en bois avec sceaux d’époque, dont les usages ont été transformés, recyclés pour un imaginaire foisonnant, peuplé de sons et d’images. Un univers où l’interactivité règne… jusqu’à pouvoir faire chanter la Madone, d’une simple caresse !
Un univers où l’arduino croise la fibre optique, où la RFID est détournée, où l’hologramme croise la couture et le tissage, où la Kinect chevauche le morse, où le tactile devient roi.
Je ne vous dévoilerai pas plus des mystères de cette exposition, qu’il vaut mieux visiter et découvrir soi-même jusqu’au 27 janvier 2013 aux Champs Libres.